Documents des Eglises
1. Mariages divers
2. Pastorale en commun
3. Vocation du foyer mixte
4. A quatre
5. Forme canonique
6. Avec prêtre et pasteur
7. Rôle du prêtre et du pasteur
8. Personnaliser la liturgie
9. Brochures utiles
10. Communion ouverte
11. Hospitalité exceptionnelle
12. Se convertir ?
13. Faire son possible
14. Déclaration d'intention
15. Exemple de déclaration
16. Marie et le Groupe des Dombes
17. Pasteurs compétents
18. Livres à lire
19. La revue Foyers Mixtes
20. Un seul mariage
21. Textes non bibliques
22. Rituel des alliances
23. Inscription dans les registres
24. Mariés pour la vie
25. Groupes de foyers mixtes Abréviations
Documents des Eglises
Mariages divers
1. L'Eglise catholique distingue le mariage d'un catholique
avec un autre chrétien baptisé (mariage dit naguère "de religion mixte",
expression aujourd'hui contestée) et le mariage célébré entre un catholique
et un non chrétien (mariage dit naguère "avec disparité de culte" ou
simplement "disparat". Ni l'Eglise catholique ni, avec des nuances,
les autres Eglises ne traitent de la même manière les mariages selon
qu'ils sont contractés entre chrétiens ou entre un chrétien et un non
chrétien.
Pastorale en commun
2. "La pastorale des fiancés et des foyers mixtes doit être assurée en
commun par les deux Eglises. Elle implique que tous les membres de l'Eglise,
les laïcs comme les responsables, prennent conscience de leur responsabilité.
La collaboration du prêtre et du pasteur peut revêtir des formes diverses"
(PC no 9).
Vocation du foyer mixte
3. "Les Eglises ont eu longtemps une attitude de défense vis-à-vis des
mariages mixtes. Sous l'impulsion du mouvement œcuménique elles ont pris
conscience de ce qu'elles partagent en commun et ont évolué vers un assouplissement
de leurs législations respectives. Cette attitude, encore bien loin de
se vérifier partout, renouvelle déjà profondément les questions qui leur
sont posées par l'existence concrète des foyers mixtes. Dès lors, la vocation
des foyers mixtes s’éclaire d’une autre lumière. Ils peuvent constituer
un véritable "tissu conjonctif" qui lie entre elles les Eglises encore
séparées" (EV n° I).
A quatre
4. "C'est dès la préparation au mariage et, si possible, dès les fiançailles
que doit être mise en œuvre la pastorale commune. Il importe avant tout
d'attirer l'attention des fiancés sur la signification du mariage chrétien
et les responsabilités qu'il implique. La catéchèse pré-nuptiale ne saurait
donc se limiter à la préparation d'une "cérémonie" ; elle comporte un
enseignement relatif à la doctrine chrétienne du mariage telle qu'elle
est présentée par les Eglises et une information sur les dispositions
disciplinaires qui en sont la conséquence. Chaque fois que cela sera possible,
cet enseignement et cette information seront assurés par le pasteur et
le prêtre. Ils pourront donner lieu à des entretiens séparés ou en commun
de manière à aider les fiancés à réfléchir, à se dégager des éventuelles
pressions familiales ou sociales, puis à prendre ensemble, librement,
leurs responsabilités. Les fiancés devront en effet non seulement décider
du lieu de la célébration mais aussi se déterminer par rapport aux axes
majeurs du mariage chrétien et en particulier envisager ce qu'ils croient
et espèrent pour l'instruction chrétienne de leurs enfants" (PC n°13).
Forme canonique
5. "Seuls sont valides les mariages contractés devant l'Ordinaire du lieu
[l'évêque] ou bien devant le curé, ou devant un prêtre ou un diacre délégué
par l'un d'entre eux, qui assiste au mariage, ainsi que devant deux témoins"
: c'est ce que l'Eglise catholique appelle la "forme canonique" du mariage
dont elle peut dispenser (DC can. 1108 §1). "Si de graves difficultés
empêchent que la forme canonique soit observée, l'Ordinaire du lieu de
la partie catholique a le droit d'en dispenser dans chaque cas particulier,
après avoir cependant consulté l'Ordinaire du lieu où le mariage est célébré,
et restant sauve pour la validité une certaine forme publique de célébration".
(DC can. 1127 §2).
Avec prêtre et pasteur
6. "Un mariage mixte doit toujours être célébré dans un esprit œcuménique
et dans le respect des sensibilités particulières. La manifestation et
les signes de cet esprit peuvent varier. Il n'a rien à voir avec un égalitarisme
superficiel. De toute manière, la célébration est toujours présidée par
un seul ministre, celui de l'Eglise dans laquelle le mariage a lieu. Même
si aucun autre ministre n'y participe, cette célébration peut être véritablement
œcuménique. La présence de l'autre communauté peut aussi être signifiée
par la participation active d'un ou de plusieurs laïcs. Toutefois, sans
considérer la participation du deuxième ministre ni comme un "droit",
ni comme une obligation, prêtres et pasteurs resteront accueillants à
la requête des fiancés qui la souhaitent pour des raisons spirituelles.
Dans ce cas la participation du deuxième ministre sera déterminée en fonction
d'une recherche commune où l'équilibre apparaîtra plus dans l'harmonie
de la Célébration que dans le temps de parole qui lui sera attribué".
(PC n°22).
Rôle du prêtre et du pasteur
7. Le ministre non catholique peut intervenir au cours de la célébration
catholique par des lectures, des paroles de vœux et d'exhortation et par
des prières en commun. Il est également permis, lorsque la dispense de
forme canonique a été accordée, que le prêtre catholique qui en aurait
été prié, non seulement assiste au mariage à titre amical, mais intervienne
en quelque manière au moment opportun" (NRC n° 15). "Il va de soi que
l'intervention d'un ministre de l'autre Eglise ne peut être considérée
dans l'état actuel des choses comme habituelle ou envisageable dans tous
les cas. Dans certains cependant, des motifs pastoraux peuvent y conduire."
Les Eglises luthériennes ajoutent: "Essentiellement lorsqu'il s'agit de
fiancés qui sont l'un et l'autre solidement ancrés chacun dans sa confession.
Des mobiles purement sentimentaux ou mondains, par contre, entraîneront
normalement un refus pastoralement motivé" (NRP n°4).
Personnaliser la liturgie
8. "La diversité des couples est très grande et leur attachement aux Eglises
plus ou moins solide, parfois presque inexistant. Prêtres et pasteurs
tiendront naturellement compte de cette diversité. De toutes façons, ils
prépareront soigneusement la célébration avec les fiancés. En s'inspirant
de la liturgie de l'Eglise dans laquelle elle aura lieu, ils s'efforceront
de la personnaliser en l'adaptant à chaque cas. Ils aideront les fiancés
à trouver eux-mêmes les textes bibliques lus et médités au cours de la
cérémonie, à préparer les prières de louange et d'intercession, à choisir
les chants, etc." (PC n° 2 1).
Brochures utiles
9. Notre mariage à l'Eglise (Album Fêtes et Saisons), Cerf. Vivre et aimer,
Commission de la pastorale conjugale et familiale des Eglises protestantes
d'Alsace et de Lorraine, Strasbourg, 1997. Célébration œcuménique du mariage,
Editions Saint-Paul, 1994.
Communion ouverte
10. "Pour mieux manifester que notre Eglise est ouverte aux hommes, nous
nous réjouissons d'accueillir à la communion du Seigneur tous ceux qui,
membres ou non de notre Eglise, veulent s'en approcher, en discernant
dans la Cène le corps et le sang du Christ" (décision n' XVI du synode
national de l'Eglise réformée de France, Orthez, 1963). Les autres Eglises
protestantes ont adopté, dans leur grande majorité, la même position.
Hospitalité exceptionnelle
11. "Bien que les époux d'un mariage mixte aient en commun les sacrements
du baptême et du mariage, le partage eucharistique ne peut être qu'exceptionnel
et l'on doit, en chaque cas, observer les normes concernant l'admission
d'un chrétien non catholique à la communion eucharistique, de même que
celles concernant la participation d'un catholique à la communion eucharistique
dans une autre Eglise". (DIRC n' 160).
En France une Note de la Commission épiscopale pour l'unité approuvée
par le Conseil permanent de l'épiscopat le 14 mars 1983 se résume à deux
propositions "qu'on ne saurait séparer l'une de l'autre sans trahir le
sens du texte" : 1. "Une hospitalité eucharistique entre catholiques et
protestants ne peut pas être habituelle". 2. "Elle peut être envisagée
dans certains cas exceptionnels" (FM n' 71, p. 36-38).
Se convertir ?
12. "On ne peut exclure l'éventualité de la "conversion" de l'un des conjoints
à l'Eglise à laquelle appartient l'autre conjoint. Il faut se montrer
réservé à l'égard de ces "passages" avant le mariage - bien qu'on ne puisse
les éliminer de manière systématique - parce qu'ils risquent d'être inspirés
avant tout par le désir de supprimer des obstacles placés devant une union
à laquelle on tient. Après le mariage, pareils "passages" sont moins ambigus
; ils peuvent procéder, pour l'un ou l'autre des époux, ou pour le couple,
d'une évolution spirituelle grâce à une recherche loyale de la volonté
du Seigneur dans la vérité. En pareille circonstance, la collaboration
confiante du pasteur et du prêtre pourra aider au discernement de cette
démarche" (PC n° 25).
Faire son possible
13. "Faire son possible est une expression souvent mal comprise. Elle...
connote des limites et des contours précis. Il ne s'agit ni de faire l'impossible,
ni de faire le maximum possible, mais ce qui est "possible" dans une situation
concrète donnée, elle même conditionnée par un contexte familial, social
et ecclésial déterminé. Il n'est pas question de forcer ou d'emporter
une décision envers et contre tout, mais de voir et de décider, dans un
cas particulier, ce qu'il est possible de faire sans mettre en péril d'autres
valeurs essentielles ou prioritaires telles que le respect de la conscience
de l'autre, les chances de l'éveil chrétien des enfants et, par dessus
tout, l'unité du couple que pourrait compromettre une exigence unilatérale
de l'un des membres mal acceptée par l'autre" (EV n° V).
Pour les évêques suisses : "L’éducation religieuse des enfants est l'affaire
et le devoir des deux parents. C'est pourquoi le conjoint catholique ne
peut pas à lui seul promettre que les enfants seront de fait baptisés
et élevés dans la foi catholique. Mais il doit avoir l'intention d'œuvrer
dans ce sens, en tenant compte de ce qu'il lui est possible de faire dans
les circonstances concrètes du foyer" (FM 71, p. 33).
Pour les évêques belges : "Chaque époux doit confronter sa propre conviction
avec celle de son conjoint, conviction souvent aussi profonde et aussi
exigeante que la sienne. Seule une réflexion honnête et sincère faite
en commun par les fiancés avant le mariage et poursuivie dans la suite,
pourra peu à peu les éclairer ; elle les amènera à se fixer une ligne
de conduite qui tienne compte de toutes les possibilités concrètes de
donner aux enfants une éducation chrétienne vraiment fructueuse... Il
pourrait donc se faire qu'au terme d'un sérieux échange de vues, les partenaires
décident, après avoir pris conseil, que les enfants seront baptisés et
éduqués dans la confession de la partie non catholique" (FM 71, p. 33-34).
Déclaration d'intention
14. "Déclaration d'intention : telle qu'elle a été conçue ce n'est pas
un document administratif à faire signer et à joindre au dossier. Elle
doit être comme la charte du futur foyer. Elle sera donc aussi personnalisée
que possible. Toutes les fois où cela s'avère possible, laisser les fiancés
rédiger eux-mêmes cette déclaration. Au besoin les aider à trouver les
mots pour formuler leur pensée. Parfois, une déclaration commune paraît
souhaitable. Sa rédaction suppose et exige un dialogue loyal et fécond
entre les deux auteurs. Les entretiens préalables auront préparé cette
rédaction en portant sur le respect mutuel (y compris dans l'expression
de la foi), l'éducation des enfants, l'insertion du couple et de ses enfants
dans la vie des Eglises et du monde" (DIRS : Directoire canonique et pastoral
pour les actes administratifs des sacrements, point 5, 1994 (Commission
épiscopale pour l’unité des chrétiens)).
Exemple de déclaration
15. Voici un "exemple" de déclaration commune proposée par l'épiscopat
français (FM n' 71, p. 25) :
1. En présence de Dieu et dans l'Eglise à laquelle nous appartenons par
notre baptême,
moi……… …………………….………catholique et moi…...…………………………………
nous voulons, librement, constituer une communauté de vie et d'amour,
et nous l'acceptons, dans le Christ, une, indissoluble, féconde, dans
la fidélité totale et le soutien mutuel.
2. Nous nous engageons à approfondir notre foi et à respecter la foi et
la pratique religieuse de notre conjoint.
3. Nous acceptons les enfants qui pourront naître de notre union. Nous
les éduquerons humainement et chrétiennement avec le meilleur de nous-mêmes,
nous leur ferons connaître et aimer Jésus-Christ, nous les formerons au
respect et leur donnerons la connaissance de nos deux Eglises.
Nous avons pleinement conscience de l'exigence, pour chacun d'entre nous,
de la foi de notre Eglise qui nous pousse à vouloir que nos enfants participent
à cette foi par le baptême et l'éducation.
Nous savons que la promesse qui est demandée à celui de nous deux qui
est catholique de "faire tout ce qui dépend de lui pour que ses enfants
soient baptisés et élevés dans l'Eglise catholique" doit être accomplie
dans les circonstances concrètes de notre foyer. Ce qui signifie que,
dans un dialogue loyal et dans le respect des raisons et des convictions
religieuses de chacun d'entre nous, nous devons prendre ensemble une décision
que nous pourrons tous deux approuver en conscience.
4. C'est bien un foyer chrétien que nous voulons bâtir, et nous croyons
que notre amour nous appelle à dépasser notre égoïsme et à nous mettre
au service des autres pour que, éclairés par l'Evangile et soutenus par
nos Eglises, nous travaillions avec tous pour plus d'amour, de justice
et de paix.
A……………..le…………………………………….
Signature du catholique :
Signature du chrétien non catholique :
Signature du prêtre :
Marie et le Groupe des Dombes
16. Groupe des Dombes, Marie dans le dessein de Dieu et la communion des
saints,
1. Dans l'histoire et l'Ecriture, Il. Controverse et conversion, 2 vol.
104 et 100 p., 1997 et 1998, Paris, Bayard Editions - Centurion, 55 FF
le volume.
Pour faciliter la lecture de ces deux volumes, il existe un cours de FOI
(Formation œcuménique interconfessionnelle) "Marie dans le dessein de
Dieu", huit chapitres rédigés par le pasteur Alain Blancy et le père Joseph
de Baciocchi ; correction des devoirs (en option) par des membres du Groupe
des Dombes. Le cours entier: 385 FF (chèque bancaire ou postal à l'ordre
du Centre Saint Irénée, 2, place Gailleton, 69002 Lyon).
Pasteurs compétents
17. "Il faut souhaiter que des prêtres et des pasteurs de plus en plus
nombreux soient en mesure d'aider les fiancés et les foyers mixtes grâce
à la formation qu'ils auront reçue dans ce but au Séminaire et à la Faculté
de théologie, ou par d'autres moyens ; grâce aussi à une information constamment
tenue à jour" (PC n' 10). La "Pastorale commune" poursuit en demandant
aux prêtres et aux pasteurs d'être "disponibles au dialogue", d'avoir
une "ouverture d'esprit œcuménique", de "faire preuve d'un discernement
spirituel et psychologique", enfin d’entretenir dans toute la mesure du
possible de solides et loyales relations d'amitié dans la confiance mutuelle".
La "Pastorale commune" rappelle qu'il existe au plan national français
un Secrétariat catholique pour l'unité et des délégués dans chaque diocèse
et région apostolique. De même du côté protestant, un responsable des
questions œcuméniques au plan national est aidé par des correspondants
dans les différentes régions.
Secrétariat catholique : Père Christian Forster, 80, rue de l'Abbé Carton,
75014 Paris
Tél. 01 53 90 25 50 - Fax 01 45 42 03 07
Secrétariat protestant : Pasteur Geoffroy de Turckheim, 47, rue de Clichy,
75311 Paris Cedex 09 - Tél. 01 44 53 47 23 - Fax 01 42 81 40 01
Livres à lire
18. "Les foyers interconfessionnels", Fêtes et Saisons, n' hors série,
1993.
René Beaupère, L’œcuménisme, Le Centurion, 1991.
Michel Leplay, Foi et vie des protestants, Desclée de Brouwer, 1996.
La revue Foyers Mixtes 19. Téléphoner à la revue Foyers Mixtes pour avoir
la liste des numéros disponibles.
Tel. 04 78 38 05 07.
Un seul mariage
20. "Il est interdit qu'ait lieu, avant ou après la célébration canonique,
une autre célébration religieuse de ce même mariage pour donner ou renouveler
le consentement matrimonial ; de même, il n'y aura pas de célébration
religieuse où l'assistant catholique et le ministre non catholique, chacun
accomplissant son propre rite, demandent ensemble le consentement des
parties" (DC, canon 1127 § 3).
"Quelle que soit l'Eglise dans laquelle le mariage sera célébré, il est
rappelé qu'aucune autre cérémonie ne saurait être admise pour une nouvelle
bénédiction et le renouvellement des consentements" (NRP § 3a, FM 71,
p. 43).
Textes non bibliques
21. L’amour. Textes non bibliques pour le mariage, Paris, Ed. de l'Atelier,
1994.
Le couple. Textes non bibliques, même éditeur, 1996.
Rituel des alliances
22. Rituel catholique : "Bénédiction des alliances"
1re formule : "Roméo et Juliette, que le Seigneur bénisse vos alliances
et vous garde tous les deux dans l'amour et la fidélité".
2e formule : "Seigneur, notre Dieu, toi qui as fait Alliance avec nous
par Jésus-Christ, bénis maintenant ces alliances et donne à Roméo et Juliette
qui les porteront à leur doigt de se garder toujours une parfaite fidélité".
3e formule : "Seigneur, bénis Roméo et Juliette, sanctifie-les dans leur
amour. Et puisque ces alliances sont le signe de leur fidélité, qu'elles
soient aussi le rappel de leur amour. Par le Christ notre Seigneur".
Inscription dans les registres
23. DIRS : Directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs
des sacrements, point 9, 1994 (Commission épiscopale pour l’unité des
chrétiens)).
NRP n' 5 (FM n' 71 p. 43) : "Les mariages mixtes étant enregistrés au
même titre que les autres dans les registres paroissiaux, les pasteurs
délivreront aux époux un extrait d'acte de mariage, afin qu'ils puissent
en faire notification à la paroisse d'origine de l'époux catholique. D'autre
part les pasteurs, recevant des curés ayant célébré un mariage mixte notification
de cette déclaration, la classeront en annexe du registre des mariages.
Cet échange d'information aura l'avantage de permettre par la suite un
meilleur établissement de la pastorale commune des foyers mixtes".
Mariés pour la vie
24. AC n° 7 et 8:
"7. L’engagement matrimonial est voulu par les chrétiens permanent et
définitif. Cette indissolubilité, les époux chercheront à la vivre dans
la foi. Ils renouvellent sans cesse leur fidélité et leur don mutuel,
à l'image et par la force de la fidélité et du pardon de Dieu.
8. Mais cet effort peut être insuffisant. Même généreux et éclairé, il
peut échouer. L’alliance conjugale peut se vider de tout amour. Dans cette
situation, se posent aux conjoints et à l'Eglise des problèmes douloureux
marqués par le péché. L’Eglise peut être amenée à prendre acte de la dislocation
du foyer.
Il reste à savoir si et quand le lien conjugal est pour autant détruit
au point qu'un nouveau mariage chrétien puisse être envisagé.
a) L’Eglise catholique reconnaît comme totalement indissoluble le mariage
sacramentel et consommé de deux baptisés. Cependant elle déclare nuls
des mariages apparents, en particulier quand elle constate chez l'un au
moins des partenaires le manque soit d'un consentement réel, soit de l'aptitude
physique ou psychique au don conjugal plénier. Quand elle ne peut reconnaître
une véritable alliance chrétienne dans un remariage, les divorcés remariés
ne peuvent pas pour autant être abandonnés par elle : ils restent l'objet
de son souci fraternel et de son aide pastorale.
b) Pour les Eglises de la Réforme, l'Eglise est appelée à tenir compte
des situations d'échec. Elle y exerce son ministère. La bénédiction d'un
remariage ne va pas de soi et ne peut être autorisée qu'après examen de
chaque cas particulier par les commissions synodales compétentes. La grâce
de Dieu peut alors être appelée sur ce couple. De telles mesures n'impliquent
pas une approbation du divorce.
Quand une Eglise estime devoir refuser de bénir un mariage de divorcés,
ceux-ci restent l'objet de son souci fraternel et de son aide pastorale".
Groupes de foyers mixtes
25. "Les conseillers spirituels aideront chacun des conjoints à participer,
aussi largement que possible, à la vie de sa propre Eglise. Mais en même
temps, il faut tendre à une présence effective et à une participation
du couple en tant que tel dans chacune des deux communautés chrétiennes,
afin que les époux découvrent la vie spirituelle dont l'un et l'autre
ont à être nourris" (PC n° 26).
"Le groupe de foyers mixtes pourra jouer un rôle privilégié d'accueil
et d'accompagnement pour des fiancés ou pour tel couple qui viendront
y vivre une expérience importante, même provisoire.
D'autre part, les recherches spirituelles, théologiques et pastorales
poursuivies par le groupe pourront contribuer à développer et à resserrer
les liens qui se tissent entre les Eglises.
Tout en veillant à la vie du groupe, à l'impact de sa recherche sur ses
membres et sur l'Eglise, les conseillers spirituels sauront aussi rappeler
aux foyers mixtes quelle est leur place dans les communautés paroissiales.
Ainsi sera évitée la tentation d'une "troisième Eglise" ou d'une "secte
œcuménique" (PC n° 34).
Abréviations
AC : Accord doctrinal sur le mariage (Comité mixte catholique-protestant),
1972. Cf FM no 71 p. 60-63.
DC : Droit canonique.
DIRC : Directoire catholique romain pour l'application des principes et
des normes sur l'œcuménisme, 1993.
DIRS : Directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs
des sacrements, 1994. Cf dans ce no page 30-32.
EV : Engagement et vocation des foyers mixtes (Commission épiscopale pour
l'unité), 1980. Cf FM no 71 page 28-35.
FM : Revue Foyers Mixtes. Le no 71 est indispensable.
NRC : Nouvelles recommandations catholiques, 1970-1984. Cf FM no 71, page
13-27.
NRP : Nouvelles recommandations protestantes, 1970. Cf FM no 71, p. 39-44.
PC : Pastorale commune des foyers mixtes (catholiques et luthériens-réformés),
1977. Cf FM no 71, page 45-57.
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