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Taizé orphelin de Frère Roger

Bien que choqués, les Frères de Taizé insistent pour que les jeunes conservent l''espérance qui animait le fondateur et prieur de leur communauté, assassiné mardi 16 août au soir.

 

«Bonum est confidere in Domino, bonum sperare in Domino» : «Il est bon de se fier au Seigneur, il est bon d’espérer en lui». Dans l’église de la Réconciliation de Taizé, la prière de midi s’achève par ce chant paisible, mais certains jeunes ont les larmes aux yeux. Au milieu du chœur, des rubans bicolores ménagent un périmètre, à l’endroit où Frère Roger a été mortellement poignardé, mardi soir vers 20 h 45. Les Frères ont resserré leurs rangs face à l’autel. Tout derrière eux, Frère Aloïs, rentré d’Allemagne dans la nuit, occupe désormais la place de prieur.

Le choc est grand parmi les Frères et parmi les jeunes présents aux rencontres estivales sur la colline bourguignonne. Mais, comme la veille au soir, la prière continue. Cette continuité paisible, malgré la violence de ce qui s’était produit sous leurs yeux, a marqué beaucoup de participants. «Quand l’annonce de la mort de Frère Roger a eu lieu à la fin de la prière, certains sont sortis pour parler, extérioriser, raconte Rémi, Toulousain de 26 ans. Et ce matin, on en a parlé un moment dans notre petit groupe biblique, pour être sûr que personne ne garde ce traumatisme en lui. Et puis la réflexion a continué, comme les Frères l’ont souhaité.» «J’ai mal vécu la violence de sa mort, témoigne pour sa part Jacques, Lyonnais de 29 ans, et je n’arrive toujours pas à comprendre.»

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